Les bilans des troubles de l’apprentissage : mieux comprendre, mieux accompagner son enfant.
Comprendre les bilans des troubles de l’apprentissage : à quoi servent-ils, quels professionnels consulter, quand les faire passer et pourquoi ils sont essentiels pour accompagner sereinement son enfant.
GRAPHOTHÉRAPIE
Sylvia Gomès
10/28/20255 min read
Les bilans des troubles de l’apprentissage : mieux comprendre, mieux accompagner son enfant.
En tant que parent, il n’est pas toujours simple de savoir quand s’inquiéter lorsqu’un enfant rencontre des difficultés à lire, à écrire ou à se concentrer. Faut-il attendre ? Est-ce un simple retard, une difficulté passagère ou le signe d’un trouble spécifique ? Comment obtenir des réponses fiables à ces questions ?
Les bilans établis par les professionnels chargés de détecter les troubles du développement sont là pour apporter un regard objectif, grâce à des tests étalonnés. Ces tests permettent de mesurer précisément comment se situe l’enfant par rapport à sa classe d’âge et d’établir un diagnostic clair des difficultés qu’il rencontre.
Mais face à la diversité des bilans existants, comment s’y retrouver ?
Cet article propose un tour d’horizon clair et synthétique des principaux bilans et tests qu’il est possible de faire passer à un enfant, afin d’évaluer ses difficultés et de lui proposer une aide adaptée. Il fait le point sur leur rôle, les professionnels impliqués, leur coût et leur utilité.
Pourquoi faire un bilan ?
Un bilan des troubles de l’apprentissage (ou du fonctionnement cognitif) permet de :
Mieux comprendre les difficultés rencontrées par l’enfant (et leurs origines)
Écarter d’autres causes (trouble visuel, auditif, émotionnel, etc.)
Identifier ses points forts et ses stratégies de compensation
Mettre en place une prise en charge adaptée (rééducation, aménagements scolaires, soutien personnalisé)
Il s’agit d’une photo précise du profil d’apprentissage de l’enfant, qui sert de base à tous les professionnels qui l’accompagnent.
Les principaux tests utilisés dans les bilans des troubles de l’apprentissage
Les bilans pluridisciplinaires associent souvent plusieurs spécialistes (orthophoniste, psychologue, psychomotricien, ergothérapeute, graphothérapeute…).
Chacun dispose d’outils étalonnés pour explorer un aspect précis du développement de l’enfant. Un test étalonné est un outil qui permet de comparer les résultats de l'enfant à ceux d’autres enfants du même âge. Il aide à mieux comprendre ses forces et ses difficultés dans un domaine précis.
1. Tests psychométriques (psychologue ou neuropsychologue)
Ces tests évaluent les capacités cognitives globales de l’enfant — attention, mémoire, raisonnement, vitesse de traitement, organisation, etc.
WISC-V (Wechsler Intelligence Scale for Children – 5e édition) : mesure le fonctionnement intellectuel global, les forces et les faiblesses dans différents domaines (langage, raisonnement visuo-spatial, mémoire de travail, vitesse de traitement).
KABC-II (Kaufman Assessment Battery for Children) : explore la manière dont l’enfant traite l’information, utile pour identifier les profils cognitifs atypiques.
NEPSY-II : évalue les fonctions attentionnelles, la mémoire, la motricité fine, le langage, la perception sociale et les fonctions exécutives.
2. Tests du langage (orthophoniste)
Ils permettent de comprendre si les difficultés d’apprentissage reposent sur un trouble du langage oral ou écrit.
ÉLO (Évaluation du Langage Oral) : mesure la compréhension, le vocabulaire, la syntaxe.
N-EEL (Nouvelle Épreuve pour l’Évaluation du Langage) : examine les différents niveaux du langage.
Odedys / ODEDYS-2 : repère les troubles spécifiques du langage écrit (lecture, orthographe).
BALE / BALE 2 : bilan analytique du langage écrit, utile pour comprendre la dyslexie ou la dysorthographie.
3. Tests graphomoteurs et de l'écriture manuscrite (graphothérapeute ou psychomotricien)
Ces outils analysent le geste d’écriture, la posture, la tenue du crayon, la pression, la vitesse et la lisibilité.
BHK (Bilan de l’Habileté Graphique) : évalue la qualité et la vitesse de l’écriture manuscrite chez l’enfant.
Ajuriaguerra (Echelle d’Ajuriaguerra révisée) : analyse la forme, la régularité, la fluidité du tracé.
Test de vitesse d’écriture : mesure la capacité à produire un texte lisible à un rythme adapté à la scolarité.
ADE (approche dynamique de l'écriture) évalue la qualité et la vitesse chez l'enfant et l'adolescent.
4. Tests psychomoteurs (psychomotricien)
Ils explorent les compétences motrices et perceptives impliquées dans les apprentissages.
M-ABC-2 (Movement Assessment Battery for Children) : évalue la coordination globale et fine.
NP-MOT (Bilan Neuropsychomoteur) : observe la motricité, le tonus, l’équilibre, la coordination œil-main.
5. Autres évaluations complémentaires
Selon les besoins, d’autres explorations peuvent compléter le bilan :
Tests attentionnels (TEA-Ch, CPT-II) pour les troubles de l’attention.
Évaluations visuo-spatiales ou visuo-perceptives (Beery VMI, Figure de Rey).
Questionnaires comportementaux (Conners, BRIEF, Child Behavior Checklist).
Tests de mémoire et de fonctions exécutives (épreuves issues du WISC ou de la NEPSY).
Bilan ophtalmologique ou orthoptique (Vérifie la vision et les mouvements oculaires).
Bilan auditif (ORL, vérifier l’audition).
Ce que ces tests nous apprennent ?
Les tests ne se limitent pas à “mesurer” : ils éclairent la manière dont l’enfant apprend, comprend, et s’organise.
Ils révèlent sa façon de traiter les informations, de se concentrer, de planifier, de s’exprimer… mais aussi son rapport à l’effort, à la réussite ou à l’échec.
Ils permettent souvent de découvrir que l’enfant est compétent, mais que son mode d’apprentissage est différent.
Cette compréhension fine ouvre la voie à un accompagnement sur mesure : rééducation, aménagements scolaires, soutien psychologique ou stratégies d’apprentissage adaptées.
Pourquoi ces bilans sont essentiels ?
Parce qu’ils offrent un regard objectif et global, les bilans constituent un véritable point de départ.
Ils permettent d’éviter les interprétations hâtives (“il ne veut pas travailler”, “il est distrait”) et replacent les difficultés dans leur contexte réel.
Ils apportent aussi un immense soulagement aux parents, qui comprennent enfin le pourquoi des blocages et disposent de pistes concrètes pour aider leur enfant à progresser sereinement.
Le bilan n’est donc pas une fin, mais un outil d’ouverture : il éclaire le chemin, valorise les forces de l’enfant et donne du sens à son parcours.
Quand faire établir un bilan ?
Il n’y a pas d’âge fixe. Le moment dépend surtout de la persistance et de l’intensité des difficultés.
Quelques signaux d’alerte peuvent inciter à consulter :
Difficultés durables à lire, écrire ou se concentrer malgré les efforts
Douleurs, lenteur ou fatigue à l’écriture
Colères ou pleurs au moment des devoirs
Chute de la confiance en soi, découragement scolaire
Enseignant(e) ou professionnel(le) de santé qui conseille un bilan
Curiosité intellectuelle vive, mais ennui ou blocage à l’école (pour les enfants HP)
En général, les bilans peuvent être envisagés à partir du CE1-CE2, lorsque les apprentissages de base sont installés. Mais un dépistage plus précoce est parfois pertinent dès la maternelle.
Quel est le coût d’un bilan ?
Les tarifs varient selon les professionnels et la nature du bilan :
Bilan orthophonique : pris en charge par la Sécurité sociale (sur prescription médicale).
Bilan psychomoteur, neuropsychologique ou graphomoteur : souvent hors nomenclature, donc non remboursés, avec des tarifs allant de 100 à 400 euros selon la durée et la complexité du bilan.
Bilan ophtalmologique ou ORL : remboursés selon les conditions habituelles
Certaines mutuelles peuvent proposer un forfait “bilan apprentissage” ou “bilan HP”. Il peut donc être utile de se renseigner.
Et après le bilan ?
Le bilan donne lieu à un compte rendu écrit et commenté, parfois restitué lors d’un rendez-vous dédié.
Ce document permet de :
Comprendre le profil global de l’enfant (forces et fragilités)
Identifier les besoins et les aménagements nécessaires (temps supplémentaire, matériel adapté, rythme de travail)
Orienter vers la rééducation appropriée (orthophonie, psychomotricité, graphothérapie, etc.)
Établir un lien avec l’école pour la mise en place d’un PAP, d’un PAI ou d’un PPS selon les besoins
La clé, c’est la coordination entre les professionnels, afin d’assurer une prise en charge cohérente et bienveillante.
Pourquoi ces bilans sont essentiels ?
Parce qu’ils offrent un regard objectif et global, les bilans constituent un véritable point de départ.
Ils permettent d’éviter les interprétations hâtives (“il ne veut pas travailler”, “il est distrait”) et replacent les difficultés dans leur contexte réel.
Ils apportent aussi un immense soulagement aux parents, qui comprennent enfin le pourquoi des blocages et disposent de pistes concrètes pour aider leur enfant à progresser sereinement.
Le bilan n’est donc pas une fin, mais un outil d’ouverture : il éclaire le chemin, valorise les forces de l’enfant et donne du sens à son parcours.
Marine Philibert
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